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Fragments d’Histoire de la gauche radicale
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La Jeunesse Anarchiste (1921-1922)

Présentation [1]

La Jeunesse Anarchiste est l’organe de la Fédération des Jeunesses anarchistes, puis organe de la Fédération des Jeunesses communistes anarchistes avec son numéro 7. Le premier numéro sort le 15 mars 1921 et le dernier est daté du 15 mars-15 avril 1922. Il y eut en tout 12 numéros. Son premier administrateur-gérant est André Leroy, remplacé par Gustave Bouvet (avec le n° 3) puis par René Baril (n° 4), et enfin par Roger Vaillant (n° 5). Ces remplacements successifs qui ont permis d’assurer la parution du journal, s’expliquent par l’emprisonnement d’André Leroy, puis de Bouvet, etc. Cette répression fait suite à la diffusion de tracts comme celui intitulé "Aux Jeunes soldats" (précédemment placardé comme affiche, entraînant l’arrestation de militants comme Pierre Odéon) ou encore comme celui intitulé "A la jeunesse française".

Les numéros 7 à 11 traiteront plus particulièrement de "l’affaire Cottin". Emile Cottin avait tiré sur Clemenceau le 8 février 1919, puis fut condamné à mort lors de son procès qui s’ouvrit le 14 mars 1919. Après avoir passé 42 jours dans la cellule des condamnés à mort, il est gracié par Poincaré et sa peine est commuée en 10 ans de réclusion. Le soutien apporté à E. Cottin entraina de nombreuses arrestations et condamnations, comme celles signalées dans La Jeunesse Anarchiste n° 8 de Nadaud, Rhillon, Petelot.

L’ambition de La Jeunesse Anarchiste est d’être un organe d’éducation : "l’éducation doit précéder l’action. Le geste, l’acte ne vaudront que ce que vaudra l’individu qui les aura posés. Seul l’individu conscient, sain et moralement fort pour accomplir un geste conscient, beau et d’une portée révolutionnaire." Quant au journal comme outil matériel, le but est de "s’appliquer à entretenir entre tous les groupes de province un état d’esprit déjà latent, permettant de donner à la propagande des idées qui nous semblent justes, une vie plus locale, plus active dans chaque groupe." (Notre raison d’être, La Jeunesse Anarchiste n°10). Dans ce même numéro, il est indiqué l’existence de différents groupes des Jeunesses Communistes Anarchistes : groupes de Paris (3°, 4°, 11°, 12° arrondissement) et de la banlieue ; groupes de province : Lyon, Villeurbanne, Valenciennes, Marseille.

Nous avons indiqué plus haut qu’avec le numéro 7 le journal change d’intitulé : d’"organe de la fédération des Jeunesses anarchistes", il devient l’"organe de la fédération des Jeunesses communistes anarchistes". L’article "A toutes les Jeunesses Anarchistes" de ce numéro en donne les raisons. Il s’agit de dépasser une certaine "confusion déplorable qui a constamment entravé notre action en donnant à des questions d’ordre secondaires une place de premier plan, est dissipée." Parmi ces questions d’ordre secondaire sont visées : "Le végétarisme, l’antitabagisme, l’antialcoolisme, le néo-malthusianisme, etc." Ce qui est plus urgent c’est la "lutte contre l’Autorité, contre le capitalisme, contre le militarisme, etc." Ce qui explique la séparation entre les "individualistes" et les "communistes anarchistes". La propagande des individualistes est jugée "néfaste", "parce qu’elle a pour résultat indéniable, non pas de faire des révoltés, mais d’émasculer les énergies, de briser les volontés, d’annihiler la foi et de la submerger sous un scepticisme indigne de jeunes gens pleins de vigueur et d’espoirs."

Nous ne savons pas pourquoi ce journal s’arrête avec son numéro 11 : la répression ? La mésentente ?


Biographies [2]


Sommaires de La Jeunesse anarchiste, organe de la Fédération des Jeunesses anarchistes, puis organe de la Fédération des Jeunesses communistes anarchistes (1921-1922)


Fiche technique de René Bianco

Notes :

[1Comme bien souvent, celle-ci est provisoire car fragmentaire, dans l’attente d’une plus fournie, de la part de personnes plus compétentes.

[2Nous précisons que nous n’avons pas trouvé de biographies - ou seulement quelques mots - pour : André Leroy, Fernand Jodogne, Fernand Lenoir, Roger Vaillant, pourtant bien impliqués dans ce journal. La plupart des ces biographies sont extraites du dictionnaire international des militants anarchistes.

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