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Fragments d’Histoire de la gauche radicale
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Biographie de Gustave Bouvet
Article mis en ligne le 24 décembre 2017

par ArchivesAutonomies

BOUVET, Gustave, Charles, Joseph "JUVÉNIS"

Né à Angers (Maine-et-Loire) le 4 décembre 1898 - Ouvrier peintre ; graveur - Paris & Angers (Maine-et-Loire)

Militant anarchiste Gustave Bouvet dit Juvenis avait été élevé à Angers par ses tantes. Il alla à Paris et devint apprenti graveur puis retourna à Angers où il travailla comme ouvrier peintre en usine. Revenu à Paris en 1913, il habitait chez ses parents au 31 rue Ramponneau et était membre, semble-t-il, du groupe Les originaires de l’Anjou dont Grimbert était le secrétaire.

Ajourné de service militaire en 1917, 1919 et 1920, pour abcès facial, il travaillait alors 32 rue Ramponneau, à la Société générale de vannerie où son père Gustave, René (né à Angers le 29 septembre 1874) était employé comme ouvrier vannier. Dès leur formation en juin 1919, Il participait aux réunions de la Fédération des jeunesse anarchistes au 49 rue de Bretagne et, avec son père Gustave René (né à Angers le 29 septembre 1874, ouvrier vannier) à celles de La Bellevilloise. Le 5 mars 1920 il avait été nommé secrétaire du groupe Ni Dieu ni maître des Jeunesses anarchistes où il avait remplacé Havane nommé secrétaire de la Fédération anarchiste. Il collaborait à la même époque au Libertaire sous le pseudonyme de Juvenis et participait à la reconstitution du groupe par la chanson La Gerbe dont le secrétaire en janvier 1920 était Léon Louis.

Il a été le gérant des 3 premiers numéros de La Jeunesse anarchiste, (Bagnolet puis Paris, n° 1, 15 mars 1921 ; n° 11 et dernier 15 mars 1922), organe de la Fédération des Jeunesses anarchistes dont le secrétaire était André Leroy, et dont il assura lui même, vers 1922, le secrétariat. Il avait été ensuite remplacé, lors de son incarcération, à la gérance du journal par René Barril : pour avoir reproduit un tract intitulé "Aux Jeunes soldats", il avait été arrêté, incarcéré à la Santé et condamné le 23 juin 1921 à quatre mois de prison ; pour apposition de ce tract sur les murs de Paris il fut condamné le 30 juin à six mois supplémentaires.

Le 14 juillet 1922, G. Bouvet tira deux coups de feu tandis que défilait avenue des Champs-Élysées le cortège présidentiel, retour de la revue. Condamné le 8 janvier 1923 à cinq ans de travaux forcés et dix ans d’interdiction de séjour, peine qu’il avait acceuilli aux cris de A bas la guerre ! Vive l"anarchie !, il fut libéré en janvier 1925 (cf. Le Libertaire, 6 février 1925). Il était alors dans un état déplorable - étant paralysé d’un coté - et Le Libertaire ouvrait une souscription en sa faveur.

Sources : Le Libertaire, 8-15 juillet 1921 et 6 février 1925. = notice J. Maitron, Dictionnaire biographique..., op. cit.// La Jeunesse Anarchiste, année 1921// R. Bianco "Un siècle de presse...", op. cit.// Libertaire, 12 janvier 1923 & 9 février 1925// CAC Fontainebleau 1994 0494 art. 54 , La jeunesse anarchiste & 20010216/170 (La Gerbe)// Arc. Nat. F7/130503 //