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Fragments d’Histoire de la gauche radicale
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"L’autre" aspect de la domination capitaliste. La "Démocratie" en fonction aux États Unis
{Bilan} n°37 - Novembre-Décembre 1936
Article mis en ligne le 2 avril 2017
dernière modification le 29 mars 2017

par ArchivesAutonomies

Roosevelt, le 3 novembre dernier, a battu tous les records. Il a conquis 46 États sur 48 dans l’élection des "électeurs présidentiels" ayant pour mission de nommer le Président qui entrera en fonction l’année prochaine. Simple formalité, d’ailleurs, que cette seconde élection.
Les électeurs présidentiels sont élus en nombre proportionnel à la population de chacun des États — de 47 électeurs pour l’État de New-York jusqu’à 3 pour chacun des six États les moins peuplés. Ainsi, sur un Collège Présidentiel de 531 électeurs, Roosevelt n’aura contre lui que les 6 voix des États de Vermont et du Maine. Succès écrasant qui ne s’était jamais vérifié dans les annales des élections présidentielles depuis plus de cent ans au moins.
Si on devait compter les voix qui se sont prononcées pour chaque Parti, les choses changeraient : sur 45 millions de votants, le Parti de Roosevelt en a obtenu 27, c’est-à-dire 60 % environ et les 40 % restants (16 millions), sont allés au Parti républicain et aux autres partis qui n’ont réuni que peu de voix.
Avant tout, il faut dire quelques mots des deux partis traditionnels dont les noms de "démocratique" — pour un parti qui a été l’expression des agrariens-esclavagistes du Sud et qui, maintes fois, s’est avéré le plus réactionnaire — et de "républicain" — dans un pays où n’existe et n’a jamais existé une tendance monarchique — sembleraient avoir été choisis tout exprès, pour créer la confusion. Tous deux, sont naturellement des partis bourgeois qui, d’après les canons de la plus pure démocratie, se succèdent régulièrement au pouvoir, comme c’est le cas dans certains pays européens : en Angleterre, par exemple, pour les Whigs et les Tories, mais toutefois avec cette particularité bien américaine que non seulement la plupart des fonctions, à commencer par celles des juges, sont électives, mais que les employés et fonctionnaires ne jouissent pas de la stabilité de l’emploi et que le parti victorieux s’empresse de partager le butin du pouvoir entre ses adhérents.
Les raisons historiques et économiques qui ont présidé à la création de ces deux partis se sent peu à peu atténuées jusqu’à se confondre. Des questions contingentes peuvent seules départager ces organismes, expression de pirates de la banques, de l’industrie et du commerce.
Le New Deal est une de ces contingences qui ont contribué à augmenter la confusion non seulement dans le camp bourgeois, mais aussi dans le camp prolétarien.
On veut voir dans le parti démocratique, l’expression du bloc capitaliste industriel des Rockfeller et dans le parti républicain, celui des rapaces de la Finance : les Morgan, les Melon et les Dupont, ce dernier, bailleur de fonds attitré du parti. Le parti républicain représente, aujourd’hui, les intérêts et les aspirations de cette partie de la bourgeoisie qui est satisfaite, qui veut "digérer" en paix et qui a peur de toute innovation, tandis que le parti démocrate représente la partie "progressive" de la bourgeoisie qui veut s’adapter aux nécessités du moment dans le but d’éviter un réveil des masses. Mais si le parti républicain est soutenu par les éléments les plus réactionnaires du pays, les marchands de canons de la "Liberty League", les philofascistes à la W. H. Hearst avec ses 28 quotidiens, derrière le parti démocrate viennent les "négriers" du Sud, les philofascistes du Tammany-Hall et leurs congénères les fascistes italo-américains, et il s’agit bien pour tous deux de rechercher la meilleure méthode de servir le capitalisme. Les républicains, parce qu’ils sont dans l’opposition, reprochent aux démocrates leur "intervention" dans l’industrie, la limitation de la production agricole, l’accentuation du contrôle de l’Économie par le Gouvernement... bien qu’il reste à démontrer, si, détenant le pouvoir, ils auraient pu agir autrement.
Une certaine différence existe entre les deux partis dans leur attitude vis-à-vis du mouvement ouvrier : le New Deal avec ses codes et comités d’arbitrage, permet une amélioration apparente du sort des ouvriers, bien que l’inflation leur reprenne les avantages conférés. Le Parti républicain, au contraire est partisan d’une attaque de front des conditions d’existence des ouvriers, doublée d’une attaque de front des trades-uniens. Pour ce qui est de la politique étrangère, le parti républicain est d’accord avec la politique de Roosevelt qui veut favoriser les traités de commerce réciproques avec les autres pays, tout en se déclarant partisan de la "neutralité absolue" — et de la "non intervention"... tout au moins jusqu’au prochain conflit.
Nous avons déjà parlé dans Prométéo "de la dictature “constitutionnelle” de Roosevelt. Suite à la tentative du capitalisme américain, au cours de l’année 1932 et au début de 1933, de maintenir sa prédominance sur les marchés, au travers du renvoi en masse des travailleurs, de la diminution des salaires, de l’augmentation des heures de travail, la population travailleuse en chômage avait atteint le chiffre épouvantable de 45,4 %. Roosevelt obtint son premier succès grâce à la profondeur de la crise : le pays révolté balaya Hover et attendit du nouvel élu qu’il fasse le miracle de ramener la prospérité. Roosevelt se mit à la besogne avec des moyens qu’il déclara infaillibles : la loi pour la reprise économique nationale "N.R.A." et la dévaluation monétaire sous forme de "monnaie dirigée".
Les principes de base de toute sa politique, connue sous le nom général de "New Deal" ont été : l’intervention de l’État dans l’Économie et les dépenses massives financées par l’inflation consécutive à la dévaluation monétaire.
Il s’agissait avant tout de prendre des mesures transitoires pour sauver les branches économiques et les catégories sociales dont la situation était désespérée.
Les banques avec leurs crédits gelés aux deux tiers ou aux trois-quarts et dont les déposants pris de panique réclamaient leur argent, avaient dû fermer leurs guichets, Les chemins de fer se trouvaient dans une situation aussi désespérée. Les fermiers, endettés oui avaient subi une baisse de 60 % de leurs revenus, ne pouvaient plus s’acquitter de leurs charges et, enfin, les 3 millions de sans-travail de 1929 (début de la crise) étaient devenus une armée de 16 millions de chômeurs complets auxquels s’ajoutaient quelques autres millions de chômeurs partiels.
Après ces premières mesures de sauvetage, il s’agissait de provoquer la reprise générale des affaires et la hausse des prix et, par cela, fournir à l’économie privée sous-consommatrice le pouvoir d’achat nécessaire à cette reprise. Tout en grossissant le revenu global, il fallait s’efforcer d’arriver à une distribution plus équitable et plus active des revenus en redressant les inégalités de prix dues à la crise : les salaires devaient monter plus que le coût de la vie ; les prix agricoles, plus que les prix industriels. Il fallait, enfin, assurer pour l’avenir, les producteurs, les épargnants et les salariés contre une répétition de la catastrophe par un ensemble de réformes durables d’organisation et de prévoyance économique et sociale. Comme si on pouvait stabiliser la crise mortelle du capitalisme à notre époque qui représente la dernière phase de l’impérialisme.
Les codes de la N.R.A., fruits des "pensées" des membres du "Brain Trust" (Conseil des Cerveaux), comportèrent à la fois une réglementation de la concurrence destinée à rétablir les marges bénéficiaires détruites par la compétition effrénée et une réglementation sociale relative aux conditions de travail et aux rapports entre employeurs et employés. Chaque industrie était invitée à former une Fédération et à soumettre à l’approbation du Président, un code de... "loyale" concurrence par lequel chaque employeur s’engageait à ne pas licencier son personnel, à lui accorder un salaire minimum et au maximum 40 heures de travail.
Le Président avait le droit de modifier ce Code qui, par après, acquérait force de loi, et lui seul pouvait accorder des licences. Au cas où une industrie ne réussirait pas à se mettre d’accord et à approuver un Code, le Président pouvait lui en imposer un, étudié par les experts du "Brain Trust". En d’autres termes, il voulait freiner, sinon empêcher complètement, la concurrence, réduire la surproduction d’un côté et, de l’autre, provoquer une augmentation des salaires et une résorption du chômage. À notre avis, ce problème est du même genre que celui de la quadrature du cercle.
La réglementation agricole, A.A.A. — établie après un référendum — a établi de son côté, des primes aux restrictions agricoles compensées par des taxes à la transformation en vue de rétablir le pouvoir d’achat rural. Mais sa réussite est surtout le fait de trois mauvaises récoltes successives !
La "Reconstruction Finance Corporation" établissait des lois bancaires. Par son intermédiaire, l’État fit aux banques toutes les avances nécessaires, mais en même temps elle leur imposait la différenciation entre banques de dépôts et banques d’affaires, une assurance-mutuelle des dépôts et un contrôle plus strict de la "Federal Reserve Board".
Enfin, les réformes envisageaient l’assurance-maladie, vieillesse et chômage, établie à l’aide de la triple contribution des assurés, des employeurs et de l’État.
Toute cette série de réformes ont coûté et coûteront des sommes considérables, prélevées sur le budget fédéral. Ces sommes ont été presque entièrement fournies par les banques, sous forme d’inflation du crédit. Sur les 12 milliards de dollars dépensés jusqu’à maintenant, une grande partie a servi aux travaux publics, forme sous laquelle l’État est venu en aide à l’armée des sans-travail, en remplacement de l’allocation de bienfaisance privée, devenue totalement insuffisante.
Plus intéressant serait d’examiner à fond le problème de l’augmentation du pouvoir — déjà si grand — du Président. On a appelé Roosevelt le "dixième" des dictateurs et en réalité son pouvoir acquis par les voies constitutionnelles est supérieur à celui de maints souverains. Les Ministres sont choisis par lui et ne sont responsables qu’envers lui. Son droit de veto en fait l’arbitre des lois et il accumule ainsi dans sa seule personne les pouvoirs exécutif et législatif. Dans tous les domaines, on assiste, en effet, à l’intervention de l’État et on peut considérer toute l’action de Roosevelt comme étant apparentée à celle des différents pouvoirs autoritaires qui tendent à se substituer au libéralisme économique, aujourd’hui périmé. Avec l’aide des N.R.A., A.A.A., Reconstruction Finance Corporation, etc., le Président dirige tous le procès des industries-clefs et la distribution des richesses aux États-Unis. Seulement, à la différence de ce qui existe en Italie, en Allemagne, en Autriche et au Portugal — où l’économie dirigée s’effectue au travers des Corporations qui ne sont que des rouages de l’État — aux États-Unis, cette même expérience s’effectue au travers de ce qu’on pourrait appeler un "Self-Governement Economie" qui atténue l’intervention étatique.
Et maintenant, examinons rapidement l’influence du New Deal sur le mouvement ouvrier.
Nous avons déjà signalé que les Codes de la N.R.A. contenaient en principe la reconnaissance légale des syndicats ou, pour être plus précis, le droit pour les ouvriers d’une entreprise de s’organiser en
 vue de réclamer un contrat de travail. La classe patronale, surtout dans les grandes
industries (aciers, automobiles, charbons, transports, textiles) continue à ne pas vouloir reconnaître ce droit, et l’admet tout au plus pour les organisations jaunes (patronales) et, dans la lutte contre les ouvriers, elle a toujours obtenu l’appui favorable des arbitres gouvernementaux.
C’est ainsi qu’on assista, à côté des troubles provoqués par les chômeurs (Minneapolis 1934) et la révolte des fermiers (Yoma et Wisconsin), à la vague formidable de grèves dans l’industrie, vague qui commença en 1933 et atteignit son point culminant en 1934, avec la grève générale de San-Francisco et celle du textile qui engloba un demi-million d’ouvriers. L’action réactionnaire de l’A.F.L. et le manque d’un véritable parti de classe rendirent stérile tout cet effort spontané de la classe ouvrière américaine, comme le démontrent les résultats des élections de 1936.
Comment la classe ouvrière prit-elle part à ces élections qui, en plus du Président, devaient élire les nouveaux députés et une partie des sénateurs ?
"Il y a eu, comme toujours des candidats socialistes et communistes", écrit Le Peuple, (il aurait pu ajouter, cette fois, un candidat à la présidence présenté par une Ligue ouvrière révolutionnaire), "mais la classe ouvrière s’est ralliée dans son immense majorité derrière Roosevelt." Et cela est malheureusement vrai, non seulement en ce qui concerne les voix obtenues par Roosevelt, mais par les autres candidats, vu que les 36 millions de la population ouvrière des États-Unis ne s’est pour ainsi dire pas exprimée pour des candidats plus ou moins de classe.
Mais ce qui est faux, archifaux, c’est ce qu’ajoute le journal du P.O.B. à savoir que la classe ouvrière s’est prononcée pour Roosevelt parce que "celui-ci a réalisé avec des moyens strictement démocratiques et parlementaires une révolution ( ?) économique et sociale".
Le mouvement ouvrier organisé aux États-Unis, est contrôlé par la A.F.L. qui englobe 4 millions d’adhérents. La A.F.L. est dominée par une clique de bonzes réactionnaires qui se sont toujours déclarés adversaires de la création d’un parti ouvrier. Non pour la raison que l’organisation ouvrière doit rester apolitique, comme ce fut le cas de la C.G.T. en France, mais parce qu’ils estimaient plus avantageux de vendre leurs voix à ceux des candidats qui se déclareraient favorables à certaines revendications ouvrières. Et il s’agissait toujours des candidats de l’un des deux partis bourgeois puisqu’eux seuls avaient la possibilité d’être élus.
L’American Labour Party de 36 a surgi du New Deal et est donc un enfant légitime de Roosevelt. La N.R.A. avec sa reconnaissance du droit de coalition pour l’obtention d’un contrat de travail, avantageait les syndicats d’industries et renforçait le courant qui voulait réorganiser le mouvement trade-unioniste américain sur cette base au lieu de celle du métier. Les syndicats d’industries tels ceux des mineurs, du textile, du vêtement constituèrent un comité pour généraliser cette forme (C.O.I.) et dans leur lutte contre la bureaucratie de l’A.F.L., les Lewis et consorts s’affublèrent d’allures "gauchistes". Mais tous étaient partisans d’appuyer Roosevelt et créèrent ensemble une Ligue Ouvrière (Labor Non-Partisan League) qui devait préconiser la réélection de Roosevelt en 1936. La section new-yorkaise de cette ligue, en union avec la "vieille garde" scissionnaire du parti socialiste, constitua par après l’American Labour Party qui présenta... Roosevelt comme candidat à la Présidence à côté de candidats travaillistes pour les autres élections.
Pas de geste de classe dans cela. Et il en est de même pour les partis socialiste et communiste.
Le parti socialiste — section américaine de la IIe Internationale qui a présenté encore une fois Norman Thomas comme candidat présidentiel — a comme mirage ce million de voix toujours annoncé mais jamais obtenu et encore plus discutable, aujourd’hui, depuis la scission de la vieille garde et l’appui déclaré des Trades-Unions à Roosevelt.
Le parti communiste,, dont l’influence a toujours été infime surtout parmi les éléments "américains" a présenté Browder à la Présidence. Mais, bien qu’en 1933 Roosevelt était encore traité de fasciste dans l’organe du parti, le Daily Worker, tous les candidats communistes, cette fois, ont combattu les candidatures républicaines et plus que ses propres candidats appuyé celle de Roosevelt, qui a reconnu l’U.R.S.S.
Les Lovestonistes après avoir toujours combattu les centristes pour leur appui à Roosevelt ont finalement donné le mot d’ordre de voter pour Browder.
Toute la campagne électorale a donc été faite sous le signe de la N.R.A., la plus discutée des innovations du New Deal. Les uns lui attribuent une partie de la reprise dont les États-Unis bénéficient aujourd’hui. Ses adversaires affirmant, au contraire, qu’en poussant à la hausse des prix, elle a retardé la restauration économique et surtout qu’elle nécessité une immense bureaucratie. Les républicains agitant le "Spectre rouge" du communisme, et accusant les démocrates d’être des "bolcheviks", les "rooseveltiens" les accusèrent de "fascistes". Pour les supporters de Roosevelt, le candidat républicain, un médiocre politicien de campagne, était le porte-drapeau du fascisme et, pour les républicains, Roosevelt, un nouveau Kerensky qui ouvrait la route au communisme.
Les démocrates chantaient la gloire de Roosevelt qui avait sorti le pays du bourbier de la crise : le revenu national qui était tombé de 85 milliards en 1929 à 45 milliards en 1932 est remonté à 65 milliards en 1936 — et le danger qu’il courrait d’y retomber si un républicain revenait à la présidence.
L’argument principal des républicains était le fait que la reprise était très mince, (on compte encore 10 millions de chômeurs) et qu’en tout cas elle était moins importante que celles constatée dans différents pays d’Europe.
La foire électorale est terminée et le rideau vient d’être baissé pour 4 ans. Au nom de la "démocratie", Roosevelt a fait cadeau de six millions de dollars aux banques, aux compagnies ferroviaires et d’assurances. Il a permis une énorme concentration du capital financier et on a appelé tout cela "protection de la petite-épargne". Au nom de la démocratie encore, la production agricole a été limitée au profit de l’expansion de l’impérialisme américain : on a donné trois milliards de dollars aux propriétaires fonciers et à leurs banques agricoles ; mais cette politique de l’A.A.A. a été appelée "l’aidé aux fermiers". Au nom de la démocratie toujours, Roosevelt a réalisé le plus formidable programme d’armement qu’on ait connu aux États-Unis : mais ce fut au nom d’une "stricte neutralité" et Roosevelt, "le pacifiste", pourra présenter sa candidature au prochain prix Nobel de la Paix !
Les ouvriers ont vécu avec la N.R.A. une farouche réaction contre leurs mouvements de classe. Pas une des grèves importantes, éclatées au cours de ces derniers quatre ans, qui n’ait été brisée par la mitraille et les gaz. Dans 33 États, la milice et les gardes nationaux ont été appelés à l’aide des mercenaires armés du patronat contre les ouvriers.
Au travers de la N.R.A., les prix ont atteint le niveau le plus élevé, tandis que le pouvoir d’achat diminuait et que les industries augmentaient leurs profits de 600 % En dépit de tout cela, Roosevelt aujourd’hui est devenu le "socialiste", tout comme Mussolini et Hitler sont "les amis" des ouvriers.
La souveraineté du peuple s’est exprimée au travers du suffrage universel, comme il convient dans un pays démocratique et elle a plébiscité Roosevelt.
Est-ce que tout cela n’est pas encore suffisant pour condamner définitivement cette "démocratie" — dont le suffrage universel est le pivot et pour la défense de laquelle se font massacrer les ouvriers d’Espagne et, avec eux, ceux d’autres pays ? Malheureusement, jusqu’à présent, la réponse ne peut être que négative.

Gatto MAMMONE