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Fragments d’Histoire de la gauche radicale
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Enseignement de la Révolution Espagnole
La Lanterne Noire, n°2, Décembre 1974-Janvier 1975
Article mis en ligne le 11 avril 2014
dernière modification le 29 décembre 2017

par ArchivesAutonomies

(à paraître le premier trimestre 1975, éd. 10/18)

Il s’agit là d’un livre d’une importance capitale pour les camarades de langue française, car il donne une information et une critique du mouvement anarchiste espagnol pendant la guerre civile 1936-1939, d’un point de vue libertaire.
En fait, il s’agit d’un condensé de l’oeuvre de Peirats "La CNT en la revolución española" comme le montrent les chapitres suivants : "Les élections de février 1936 ; le soulèvement de juillet 1936 ; la CNT et l’UGT ; les collectivités agraires ; les industries collectivisées ; les "Journées de mai" à Barcelone" etc. ; d’un point de vue beaucoup plus net quant au style, et plus dans la ligne de Camillo Berneri : "Dictature anarchiste ou collaboration et démocratie ; la C.N.T. et l’action politique ; le culte de l’organisation et de la personnalité ; la responsabilité de la base".
Étude passionnée et passionnante comme le prouve cet extrait de l’introduction : "Jusqu’à quel point le mouvement révolutionnaire fut-il responsable de sa propre défaite ? Était-il trop faible pour aller plus avant dans la révolution ? Dans quelle mesure l’acquisition d’armes et de matières premières à l’étranger dépendait-elle du maintien d’une apparence de gouvernement constitutionnel à l’intérieur de l’Espagne Républicaine ? Quelle possibilité avait une armée improvisée de "guérilleros" contre une force armée régulière ?"
Une telle position aurait dû entraîner des réactions. En fait, en dehors de critiques superficielles ("il n’était pas en Espagne", "Il fait le jeu des communistes en nous critiquant", position des staliniens pour noyer les critiques - et il y aurait beaucoup trop à dire sur certains "anarchistes" au comportement d’inquisiteurs), il y eut le silence en langue espagnole et en langue française.
Et paradoxalement, les militants français apprenaient la position de Vernon Richards à la lecture de Broué-Témine et Chomsky, car depuis dix ans que la traduction est faite, elle ne trouva que l’année dernière un éditeur, après avoir été refusée à Champ Libre, Belfond, et avant 1963, au Seuil, Gallimard, etc. Remarquons que le livre fut publié en 1953 à Londres en anglais, en 1954 en japonais. en 1957 en italien avec plusieurs chapitres de plus, en 1971 en espagnol à Paris (après avoir été refusé en 1964 par les camarades de Proyeccion à Buenos Aires) et en 1972 l’édition complète en anglais.


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